Les comptoirs, forme traditionnelle du commerce de détail dans les colonies d’Afrique, vont progressivement céder le haut du pavé aux supermarchés. Ainsi, à partir des années 1950, les grands groupes de distribution français lancent des chaines de magasins modernes, en libre service, dans les capitales africaines. Leur but est de  stimuler les affaires, en répondant aux nouvelles attentes de la clientèle européennes des villes. Celle-ci vit désormais le plus souvent en famille, dispose de moyens accrus avec le dynamisme économique de l’après guerre et aspire à consommer à l’occidentale. En 1952, la SCOA (Société commerciale de l’Ouest Africain), pilier du secteur, lance l’enseigne « Printania » en association avec Le Printemps. Deux grandes surfaces sont crées sous ce nom au Cameroun, un à Yaoundé en 1958, l’autre à Douala en 1957, année où un Monoprix voit le jour la même ville. Les magasins à la mode ancienne, souvent opérés par des commerçants indépendants libano-syriens, perpétuent la distribution auprès des populations africaines et des Européens de brousse.

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