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 le dispensaire de Minlaba, une petite foule attend devant la porte...

L’effort sanitaire colonial au Cameroun porte avant tout sur la lutte contre la maladie du sommeil. L’affection, endémique dans la région, a en effet pris un tour épidémique catastrophique à la fin du XIX ème siècle, avec la circulation des populations engendrée par la pénétration coloniale et par les mouvements de main d’œuvre, vers les plantations notamment. En quelques décennies, la trypanosomiase emporte plusieurs millions de personnes, dans une hécatombe restée sans équivalent. Du temps de leur occupation, les Allemands prennent la mesure du problème et ébauchent un dispositif, essentiellement basé sur la concentration des malades dans des sites dédiés ou, pour le moins, en préparant des lieux d’accueil. Les Français reprennent l’idée à leur compte, mais en la sophistiquant selon les principes établis par Eugène Jamot, le maitre de la lutte contre la maladie du sommeil. Ils consistent à débusquer manu militari les patients dans les villages grâce à des équipes mobiles, à traiter les moins atteints dans les dispensaires et les postes de santé avancés –auxquels sont également dévolus les soins courants pour les autres affections- et à transporter les plus malades dans des « hypnoseries », établissements spécialisés dans leur traitement. Voici la description d’un de ces postes avancés, faite au milieu des années trente : « Les hôpitaux sont supplées, pour les cas bénins, par des infirmeries de brousse. Une case à trois compartiments, dont l’un sert de chambre à l’infirmier. Des thermomètres, des compresses, des bandes, des seringues, une armoire à médicaments, d’où l’on a exclu les poisons qu’on ne confierai pas sans péril à un indigène même diplômé. C’est tout. C’est déjà beaucoup ». Source : J. Wilbois Le Cameroun, éditions Payot, Paris, 1934.

 

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